Anne-Marie Desplat-Duc a un don pour faire aimer l'histoire aux plus jeunes via ses écrits historiques très recherchés.
Après sa célèbre série des colombes du roi soleil, elle nous emmène dans l'enfance de Marie Antoinette.
Un très beau livre qui mène à la réflexion durant la lecture de l'enfant.
Un beau livre à feuilleter avec les enfants.
A découvrir ensemble après la lecture du Petit Prince.
Vous aimez le dub-reggae ? Et même si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas à emprunter le dernier CD du groupe dud angevin, 5+1 en collaboration avec Jay Ree (chanteur de City Ray). Un album hypnotique où la voix ultra planante de Jay Ree s'accorde à merveille aux nouvelles compositions de Zenzile.
Attention, ce roman n'en est pas un. Ce n'est pas non plus un récit mais un livre qui nous raconte le destin d'une artiste singulière : la photographe Viviane Maier. Une femme qui a voué sa vie à son art, dans l'ombre et l'anonymat. A l'instar d'un Van Gogh, son immense et foisonnant travail sera découvert et mondialement reconnu après sa mort. Un livre passionnant. Si vous voulez en savoir plus sur le travail de cette artiste, je vous conseille de consulter le site officiel qui lui est dédié : www.vivianmaier.com
Après 5 ans de vie commune, Mathilde qui pensait filer le parfait amour avec Étienne, voit sa vie basculer comme un château de cartes, lorsque ce dernier la quitte. Sidération chez Mathilde qui sombre et devient l'ombre d'elle-même. Accueillie par sa sœur et son mari, la cohabitation dans le petit appartement parisien pourra se révéler pernicieuse. Le portrait d'une passion amoureuse et de ses dérives.
"Edmond" est une bande dessinée d'Alexis Michalik tirée de la pièce de théâtre du même nom -et du même auteur- sur les coulisses de la création de "Cyrano de Bergerac" par Edmond Rostand à la toute fin du 19è siècle à Paris. Il est assez savoureux de découvrir les sources d'inspiration, les péripéties - très nombreuses !- qui ont conduit Edmond Rostand dans un contexte d'écriture, financier, matériel, voire, amoureux, totalement impossible, à devenir l'auteur du plus grand succès théâtral français de tous les temps ! En voici le début :
En décembre 1897, Edmond Rostand n’a pas encore trente ans, mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes et se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : « Cyrano de Bergerac »...
La belle histoire des éditions Edmond Charlot créées dans les années trente à Alger par un groupe d’amis et qui ont vu éclore le talent d’Albert Camus, Jules Roy, Emmanuel Roblès et d’autres encore… Edmond Charlot était un passionné de littérature qui, malgré les difficultés financières, l’approche de la guerre d’indépendance, les attentats de l’OAS contre sa librairie a toujours œuvré à faire connaître les textes qui lui tenaient à cœur.
Mathieu Sapin a côtoyé pendant cinq ans Gérard Depardieu et en a tiré une bande dessinée, plutôt humoristique mais pas à la (dé-)mesure de son personnage principal à mon avis. Est-ce parce qu’au départ, il s’agit d’une commande (couvrir le voyage de l’acteur en Azerbaïdjan) que nous ne sentons jamais le propos décoller ou prendre une distance qui reflèterait le point de vue de l’auteur sur la personnalité haute en couleurs de l’acteur ? Mathieu Sapin semble juste retranscrire les moments qu’il a vécu avec Gérard Depardieu et l’on reste un peu sur sa faim. Mais cette bande dessinée a le mérite de montrer différentes facettes de Depardieu qui est loin de se limiter à ses provocations médiatiques.
Nana 11 ans: "Ce livre était passionnant mais âme sensible s'abstenir car certaines scènes sont violentes pour des personnes sensibles. Sinon, je le recommande car l'histoire est pleine de rebondissements".
Un livre bouleversant, ou, en tout cas, qui m'a bouleversée, sur les thèmes de la mort, de l'exil et du deuil. Léonor de Récondo y fait le récit de la mort de son père, Félix de Récondo qui était peintre et sculpteur. Elle y entrelace deux narrations : cette nuit où elle-même et sa mère, Cécile, accompagnent Félix vers sa fin et un dialogue imaginaire entre Félix et E. Hemingway qui se sont bien connus en lien à la Guerre d'Espagne. La mort et la perte sont omniprésents dans le passé comme dans le présent, Félix ayant perdu trois de ses enfants dans la force de leur âge. Mais l'auteure livre ici un texte particulièrement fort et lumineux, un manifeste qui met en avant l'amour, l'élan créateur et artistique comme refuge contre la violence du monde.
Que vous soyez ado ou adulte, tant que vous êtes passionné par le dessin, ce livre vous plaira. Il est parfait pour se perfectionner dans cet art.
L'idée d'un format roman pour les lecteurs débutants est topissime.
A l'intérieur, c'est écrit en très gros et l'histoire est prenante donc l'enfant a l'impression de lire, comme les parents, de gros romans.
Landreaux est un indien Ojibwé qui, de façon incompréhensible car il est très bon chasseur, tue par mégarde le fils de son meilleur ami. La famille de l’enfant est dévastée et le tueur et sa femme, profondément bouleversés aussi recourent à une ancienne coutume indienne qui consiste à « donner » un de leurs enfants – en l’occurrence leur dernier fils de 5 ans, LaRose – à la famille endeuillée. Tous les protagonistes sont déchirés par ce geste, LaRose et sa mère notamment. Mais peu à peu la vie se réorganise pour tous autour de cette situation, qui connaîtra différents aménagements et qui aura des effets sur tous les personnages, sur leurs liens et leur cheminement. C’est un très beau roman qui explore les notions de deuil, de pardon, de vengeance et surtout d’aide que peuvent apporter des coutumes ancestrales dans des situations dramatiques telles que la vie en impose parfois. Cette « offrande » d’un enfant en adoption semble compréhensible d’un point de vue symbolique mais difficilement acceptable aujourd’hui car elle vient d’un autre âge et pourtant, elle va réellement réparer les uns et les autres, dans leur quotidien, selon la place à laquelle ils se trouvent. La force de l’auteur est de rendre crédible les vertus de cette tradition ancestrale vécue dans une société moderne.
Un très beau CD qualifié à juste titre de « mariage d’amour entre puissance et douceur, modernité et authenticité, mélodies d’hier et musiques d’aujourd’hui ». Ali Amran réussit une belle alchimie entre musique rock et mélodies traditionnelles kabyles et ces onze titres sont un bonheur d’écoute !
Le pop-up est une technique qui permet de créer des cartes en volume. Effet surprise garanti à l'ouverture de la carte ! Un livre pour apprendre et se perfectionner dans la fabrication de ces cartes avec trois niveaux de difficultés. Il n'y a plus qu'à vous lancer.
Nathalie part enquêter en Espagne sur le mystérieux passé de Marie, sa mère. Une mère souffrante, qui perd de façon accélérée la mémoire, qui se met à parler en espagnol et se fait appeler Dolorès. Nathalie comprend qu'elle ne connaît pas l'histoire de l'enfance de sa mère. Un récit qui met en lumière la guerre civile d'Espagne mais aussi la mémoire. Un conseil de lecture sur la guerre d'Espagne : la BD "Jamais je n'aurai 20 ans" de Jaime Martin.
En 200 pages, l'auteur nous plonge dans la tristement célèbre histoire des sorcières de Salem : des femmes accusées de sorcellerie et exécutées dans l'Amérique puritaine du 17e siècle. Un récit captivant, même si on connaît la fin tragique qui fut réservée à ces femmes. Une lecture poignante. A conseiller aussi le roman "Un bûcher sous la neige" de Susan Fletcher : l'histoire de Corrag, jeune écossaise, accusée de sorcellerie, au 17e siècle.
Dans ce film, Noémie Lvovsky traite avec poésie et délicatesse de la relation entre une petite fille de neuf ans et sa mère qui bascule peu à peu dans la folie. C’est d’abord une folie douce qui pousse cette femme à arpenter la ville en robe de mariée en oubliant de rentrer chez elle où sa fille l’attend seule jusque tard dans la nuit, ce sont des moments plus durs qui la clouent au lit, en larmes et la soustraient au monde et à son enfant… La réalisatrice se place du côté de l’enfant qui aime sa mère sans la juger mais elle n’édulcore pas la souffrance et la colère qu’engendre cette situation. Par ses références au mythe d’Ophélie, par l’intervention de la chouette-amie-gardienne de Mathilde qui parle, le film prend parfois des allures de conte, ce qui lui permet de garder aussi une certaine légèreté. Les personnages sont très attachants : la mère qui quelquefois se rend compte de ses défaillances sans pouvoir y remédier, l’enfant qui lutte seule pour rester avec cette femme qu’elle ne pourra au final pas retenir, le père qui même de loin soutient l’une et l’autre. Un très beau film plein de fantaisie, léger et poignant à la fois !
Un mélange d'action, de course poursuite et de combats sans oublier le suspens.
Une BD à lire ainsi que toute la série
Le lambeau est le très beau récit de la reconstruction – physique et psychologique – de Philippe Lançon, journaliste grièvement blessé au visage lors de l’attentat à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Avec minutie, il décrit ce qu’a été pour lui cette « traversée du miroir », il réussit à nous faire pénétrer dans le cocon qu’a représenté l’hôpital et qui, avec l’accompagnement de ses proches, lui a permis de se relever lentement. Il analyse très finement les étapes de son parcours, ses relations avec les soignants (notamment avec « sa » chirurgienne), et ses états d’âme avec une pudeur qui nous épargne sans doute les plus difficiles. C’est un texte à l’écriture alerte, élégante, souvent drôle, parfois mordant dans certains portraits, qui frappe par sa lucidité et sa sincérité. Voici un témoignage loin des tirades pressées de ceux qui réagissent à chaud et à tout, un récit qui a pris le temps de s’élaborer et qui offre au lecteur une vision en profondeur du parcours que ce traumatisme a induit chez l’auteur. Enfin, il met en avant le rôle vital que la littérature, la musique et la culture en général ont joué pour lui à cette période-là.
Walden a douze ans, sept mois et quatre jours lorsque son père, sans raison apparente, l’abandonne en pleine forêt du Maine, dans une cabane à des dizaines de miles de toute habitation. Son but ? Forcer son fils, plus enclin à monter des maquettes qu’à briller au base-ball, à devenir un homme. Les moyens : l’interdiction de dépasser certaines limites, trois ou quatre boîtes de conserve, un maigre matériel d’aventurier ou de trappeur, et deux manuels de survie dans la région… Walden, d’abord incrédule, attend en vain le retour de son père. Il va devoir affronter une nature sauvage et hostile : il y fera d’étranges rencontres, certaines bénéfiques, d’autres beaucoup moins. Comment expliquer la cruauté de son père ? Aux trois-quarts du récit, le suspense monte, habilement dosé et nous sommes tenus en haleine jusqu’aux toutes dernières pages!
Ce roman se déroule dans une période sombre de notre Histoire, une histoire émouvante qui nous plonge dans la deuxième guerre mondiale mais aussi à la période de la chute du mur de Berlin.Un roman plein d'émotions et de rebondissements.
Ce roman très bien écrit se lit d’une seule traite. Julia dont la mère est morte vit seule avec son père, tous les deux cernés par une nature en friche, sombre et hostile. Le père, violent et incestueux aime sa fille tout en la maltraitant. Il y a beaucoup de violence dans ce récit, beaucoup de scènes difficilement soutenables de confrontations ou de combats avec des armes à feu et des descriptions quasiment chirurgicales des blessures infligées. En fallait-il autant pour exprimer la folie d’un homme ? Je n’en suis pas sûre … ce déferlement de haine parait disproportionné par rapport à l’histoire de cet homme, malaimé par son père. Mais le cheminement de Julia pour se libérer de cet amour toxique et destructeur et sauver sa vie reste intéressant car il prend bien en compte les contradictions de l’adolescente, sa fascination mêlée à la haine pour son père qui l’empêche longtemps de réagir, la destruction de la confiance en soi que la violence paternelle lui a imposé. Les descriptions des forêts, des végétaux et de la faune qui les habitent, de l’océan sont saisissantes et participent grandement au climat oppressant du livre.
Dans ce CD, le pianiste norvégien Leif Ove Andsnes propose sa sélection des œuvres pour piano seul du compositeur finlandais Sibelius, plus connu pour ses compositions orchestrales et c’est très beau ! Le premier morceau commence par un ruissellement de notes très légères, d’où se dégage rapidement une mélodie mélancolique et entêtante qui monte par vagues successives, chacune allant un peu plus loin que la précédente tandis que la main gauche maintient les cascades de notes en arpèges du début. La fin reste presque comme en suspension. Les deux impromptus vous portent comme une rêverie, ou un voyage à travers des paysages enneigés. D’autres morceaux ont un caractère plus dansant, ou bien plus sombre. Certains feraient de très bonnes musiques de films ; on imagine bien la valse triste (numéro 9) accompagner un film de mime muet, on pense aussi à Yann Tiersen et Amélie Poulain. Les atmosphères varient mais toujours on y entend l’influence des musiques folkloriques et Leif Ove Andsnes les joue avec finesse et sensibilité.
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